samedi 30 juillet 2011


- Savez-vous ce qu’écrivit Agrippa d’Aubigné ?
- Je donne ma langue au chat.
- « Satan fut son conseil et l’enfer son espérance ». Sans doute cette phrase aura-t-elle été votre ligne de conduite car, à moins d’être totalement idiot, qui aurait trainé la patte pour réaliser la pochette de ce chanteur bodybuildé ou quitter, sur un coup de tête, les locaux d’un célèbre metteur en scène ?
- A l’époque, je l’ai senti comme ça.
- Surtout, vous avez toujours préféré vous consacrer à vos propres histoires. Comme celle-ci, sur laquelle vous revenez sans cesse depuis dix ans et négligeant le reste… Ce sera donc la page de garde intérieure ?... Non, mais quelle horreur!
- Quoi ? Il est très bien, ce dessin.
- Je parle des boucles d'oreilles dont vous m'aviez affublée. C’était votre période où rien n'était, en matière de joncaille, trop gros ou assez clinquant!
- Un erreur de jugement et de goût, je l'avoue.
- Et quel est mon rôle dans cette histoire?
- Celui de l'épouse de l'Auteur agité du bocal.
- Quelle imagination! Et mon personnage fait quoi, sur ce dessin ?
- Comme chacun dans ce recueil et comme l’écrivait ce bon vieux Oscar, du fond de sa geôle:
« Chacun tue ce qu’il aime.
Certains le tuent d’un œil amer,
Certains avec un mot flatteur,
Le lâche se sert d’un baiser,

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