dimanche 31 juillet 2011


L'auteur: Je me souviens du professionnalisme incomparable de Gaël. Jamais, en cinq années de collaboration, elle n’a manqué une séance de travail. « C’est que je viens du théâtre: aucune comédienne sérieuse ne raterait une répétition. J’ai simplement appliqué ce principe à la mise en scène de vos images fixes! » Me disait-elle, modestement. Hélas, il me faut être lucide. Malgré ses qualités de comédienne, je fus bien incapable de représenter, de manière juste et subtile, les larmes de son personnage. Dessiner celles-ci, dans un dessin au trait, c'est assez artificiel ou bien alors très convenu. Je me souviens encore de ce que vous m'aviez enseigné…
ELLE: Mea Culpa ! « Représente l'origine des larmes - de l'éternuement - du bâillement - du tremblement - de l'épilepsie - de la folie - du sommeil - de la faim - de la volupté - de la colère. Représente d'où vient l'ivresse, les points de côté, les rêves. D'où, dans les maladies, vient le délire. D'où viennent enfin les larmes - et le mouvement des yeux, celui de l'un entraînant celui de l'autre. Enfin le sanglot… » Comme écrivait Léonard. Sauf que vous n’êtes pas Léonard !
L'auteur: Heu... Non ! Alors je me suis dit qu’il fallait recourir à un petit subterfuge pour plutôt les simuler, ces larmes. Et qu'est-ce qui, graphiquement, symbolise le mieux le fait d'avoir pleuré ?
ELLE: Un maquillage qui a coulé.
L'auteur: Exactement !
ELLE: Ce dessin fut primitivement réalisé pour la couverture d'un Christopher Carter : « Un assassin Modèle ». Et refusée! Ce que je comprends car la mouche était de trop. Les connaissances que j’avais, en toute bonne foi, semées dans votre esprit, vous rendirent prétentieux et fat… Sans vouloir vous faire de peine !

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