samedi 30 juillet 2011


« Et à ce sommet, on peut même lui donner un visage : celui du numéro CENT de la collection « Le Miroir Obscur » !
- Un visage, celui de Béatrice, qui vous valu quelques unes de vos meilleures couvertures. Et si je me souviens si bien, de cette modèle, c’est que j’allais chercher pour vous, à la Gare de l’Isle sur la Sorgue. Elle avait de très belles mains, fines et aristocratiques…
- Les mains sont la première chose que je regarde ! Dans « Baby Browning », le personnage masculin principal (un illustrateur, quelle imagination!) déclare: « Vous avez de jolies mains et de beaux ongles. C’est important : je ne pourrais pas dessiner quelqu’un qui ait de vilaines mains ! »
- Et, moi-même, je ne me serais jamais laissée peindre par quelqu’un ayant des battoirs à la place des mains ! Votre modèle avait aussi beau regard… Je me souviens de cette phrase que vous aviez trouvé chez un auteur « FIN DE SIÈCLE » : « Les yeux! Il en existe de si beaux! Il y en a de bleus comme des lacs, de verts comme les vagues, de laiteux comme l’absinthe, de gris comme l’agate et de clairs comme de l’eau. J’en ai même connu en Provence de si profondément chauds et calmes qu’on eût dit une nuit d’août sur la mer… Les yeux nous apprennent tous les mystères de l’amour, car l’amour n’est ni dans la chair, ni dans l’âme, l’amour est dans les yeux qui fraient, qui caressent, qui ressentent toutes les nuances des sensations et des extases, dans les yeux où les désirs se magnifient et s’idéalisent… » Je ne me souviens plus s’il s’agit de Joris-Karl Huysmans ou bien de Jean Lorrain…
- Peut-être un MIX des deux car je suis un familier de cette pratique, tout comme celle d’arranger parfois le texte. Il y a deux choses absolument nécessaires pour être modèle : avoir de belles mains et des yeux qui brillent !

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