samedi 30 juillet 2011

« Quand la lune est pleine, elle commence à décliner »


- Je crains - Regretta-t-elle - D'avoir révélé des secrets trop lourds pour votre pauvre cervelle ! Je songe à cet extrait:
Heurtebise: On a oublié des gants chez vous.
Orphée: Des gants?
Heurtebise: Mettez-les! Allez... Allez... Avec ces gants, vous traverserez les miroirs comme de l'eau!... Auriez-vous peur?
Orphée: Non, mais cette gla...ce est une glace et je n'y vois qu'un homme malheureux.
Heurtebise: Il ne s'agit pas de comprendre. Il s'agit de croire!
- Ah ! J’aime beaucoup.
- Mais vous ne comprenez pas tout ! Ainsi, derrière le miroir rode aussi la mort. Et l’irruption de celle-ci donne une dimension tragique au spectacle de la belle qui se mire. Représentée par un squelette ou un crâne, la mort est l’alliée du démon dans les entreprises pour lesquelles elle tisse ses maléfices. « Tu verras dans le miroir décliner ta beauté, ton temps précieux fuir et sur le cadran volage bientôt se dessiner le sépulcre béant. Le miroir ponctue les heures comme un sablier. Rappelez-vous ce tableau appelé « Les Trois Ages de la Vie » : il nous montre une jeune fille aux joues fraîches, presque nue devant un miroir, son corps révélé par une longue et étroite gaze, que retiennent, d’un coté, un bébé joufflu, et de l’autre, un squelette, les yeux brillant d’un éclat insoutenable et tenant, haut, un sablier presque vide... A coté de la jeune fille, se tient une vieille, toute desséchée, les seins flasques et dont le visage échevelé se substitue au reflet de la belle. Le squelette saisit alors la jolie fille par la taille et l’embrasse, ravissant brutalement son souffle vital. La Morale est qu’il faut se tenir prêt !
- Maintenant que j'ai retrouvé une partie de mes esprits, il est évident que les Éditeurs de BD n'étaient pas prêts, de leurs côtés, pour de telles histoires...

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