dimanche 31 juillet 2011

« La passion érotique des étoffes chez la femme »


L’auteur : Pourtant, accompagner un beau dessin par un beau texte, ça me semblait une excellente idée ! Par exemple : « Quand je deviens la proie de ces fiévreuses agitations qui m’infligent des fourmillements dans tout le corps, des cuissons de sang sur le visage et mille piqûres de puces le long des cuisses, je me retire dans l’ombre dévote de cette chapelle où brûlent la myrrhe et l’encens.
Ensuite, sur un air de zambra, je me sers un fond d’Amontillado. Je m’enivre les yeux avec ces velours espagnols damasquinés tels des armures parsemées de grenades entrouvertes. Un doux anéantissement gagne peu à peu l’ensemble de mes membres. Mes seins ondulent au fil des satins soufre rayés de roses et de lilas : Aux glissements de ces étoffes surannées, leurs bouts se dressent… Je peux faire durer jusqu’à la souffrance les voluptés de ces luxes défunts. Ma peau devient si sensible que je défaille au contact des lacis en point de Hongrie glissant le long de mes cuisses.
Mes sens hallucinés perçoivent des lueurs d’autodafés dans la pourpre des moires. Des mousselines de Delhi, je suis la douce amante et enfin je m’abandonne, sous un doigt léger comme ces gazes qu’en Orient on nomme « air tissé », à une jouissance savante et meurtrie ».
ELLE : Oh! Mais je reconnais vos sources: il s'agit de ce texte obsolète, à la fois discriminatoire et sexiste, écrit au début du siècle (le XIX ème!) par cet espèce de criminologue, le docteur Gaëtan Gatian de Clérambault. Son bouquin s’appelait « La passion érotique des étoffes chez la femme! »
L’auteur : Je me suis un peu inspiré de ses sottises car la bêtise est, pour moi, une grande source d’inspiration...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire