samedi 30 juillet 2011
Où Béatrice devient un personnage de BD
- Je me souviens de ce passage, dans les entretiens entre Alfred Hitchcock et François Truffaut, et qui traite des clichés de FILM NOIR...
F. T. Je reviens à la scène de l’avion dans le désert. L’aspect séduisant de cette scène réside dans sa gratuité même. C’est une scène vidée de toute vraisemblance et de toute signification; le cinéma, pratiqué de cette façon, devient vraiment un art abstrait, comme la musique, Et cette gratuité que l’on vous reproche souvent constitue précisément l’intérêt et la force de la scène. C’est très bien indiqué par le dialogue quand le paysan, avant de monter dans l’autocar, dit à Cary Grant, en parlant de l’avion qui commence à évoluer au loin:
«Tiens Voilà un avion qui sulfate et pourtant il n’y a rien à sulfater...» Ce n’est qu’une quinzaine d’années plus tard que je me hasardai, à mon tour, dans le désert. C'était dans « Lüger et Paix » et le personnage, qui s’était singulièrement féminisé, attendait son destin à la croisée des chemins, quelque part dans le Désert du Mojave et près d’une station TEXACO oubliée…
- Mais le danger ne venait pas de l’extérieur…
- Non ! En fait, c’est plutôt le routier qui avait du souci à se faire. Mais un FLASH-BACK me semble ici nécessaire...
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