samedi 30 juillet 2011

« THE PARTY »


- Les gens de Tournai savaient recevoir et c’est au Château de Jarnac que la « PARTY » eût lieu. Les Éditions du Cygne me présentèrent à l’équipe rédactionnelle de « A SUIVRE ». Je ne me souviens plus des détails mais dès le printemps, dans le numéro double 6/7 de cette revue, sortit ce qui allait devenir « Magnum Song »…
- Presque un... an plus tard, le numéro 17 fut à la fois votre apogée et la signature de votre damnation.
- Exactement! Et je le dis bien haut: « ME, ME ADSUM QUI FECI »: « C'est moi, et moi seul, qui l'ai fait ». Car il y avait un dossier sur « Les Obsédés de la Gâchette » et où j’étais présenté l’un des membre les plus virulents, un type auprès de qui Charlton Heston pouvait être tenu pour une sorte de pacifiste béat! D'ailleurs, c’est absolument incorrect...
- Le fait que vous soyez un détraqué, amateur de flingues ?
- Non. Le terme gâchette : il faut dire détente. La gâchette est à l’intérieur de l’arme et l’on ne saurait la presser ! Mais l’article sur moi est à prendre avec des pincettes: la preuve, c’est moi qui l’avais écrit, une pure invention agrémentée d’un photomontage assez grossier mais que tout le monde prit pour argent comptant!
- Après ça, considéré comme un paria par toute la profession qui avait encore en tête ton admiration affichée pour Harry Callahan, il vous fallut prendre les chemins de l’exil. C’est ainsi que vous vous êtes retrouvé dans un ermitage, au sein même des Monts du Vaucluse...
- Sur cette planche, nous découvrons le personnage de Raven. Celui-ci est important car, abandonnant en cours de route l’idée de prêter, à tous les personnages, la physionomie de stars anciennes ou d’acteurs de compléments, je fis poser, pour ce rôle, un confrère. Nous avions en commun une sorte de vénération pour l’école américaine : Alex Raymond, Hal Foster ou Al Williamson. A la lueur de l’enseignement de ce dernier et de son Agent Secret X9, je pris l’habitude de travailler au Polaroid. Frédéric G* fut la première victime de cette méthode dont j’allais explorer peu à peu, et de manière de plus en plus maniaque, toutes les possibilités...

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