samedi 30 juillet 2011


- Du coup: « Je crois que, finalement, les bandes et les illustrations de Claeys sont avant tout porteuses des fascinations qui hantent l’auteur lui-même. Le monde intérieur prolifère et le récit n’est qu’un prétexte. Déjà dans « Magnum Song » s’observe cette distorsion. L’intrigue bien huilée s’écarte pour laisser place à Raven, au départ personnage secondaire de l’histoire. C’est un perdant, comme tous ces êtres qui hantent les planches des albums de Claeys. Ils portent sur le monde et sur eux-mêmes un regard désenchanté, lucide. Leur misère psychologique, regret d’une identité perdue dès l’enfance, les a placés au-delà de l’humain. Incapables de ressentir une émotion et par conséquent sans compassion, ils tuent froidement, car eux-mêmes sont déjà morts... » Écrivit-on au sujet de « Magnum Song ».
- Chut ! Écoutez...
- Mais! Je n’entends rien...
- Exactement ! Une planche et pas un mot. Le silence.
- Comme c’est reposant !
- N’est-ce pas ?

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