dimanche 18 septembre 2011


Il se poursuivait ainsi:
« Lui, il est un spécialiste de la représentation de la mort violente, du crime organisé et de la délinquance artisanale. Une partie de la faute en revient à ce que, au début des années 1970, de nouvelles revues se créèrent dans la mouvance de l'underground et de la contre-culture. Des contingences économiques rendaient la couleur tout simplement inaccessible. C'est ainsi qu'il créa des images en noir et blanc et, par extension, des ambiances ou des références évoquant le film noir. Lui, Claeys, c'était plutôt un sentimental… Il se serait vu œuvrer dans la continuité d'un Edmund Dulac ou d'un Arthur Rackam. Bref un doux rêveur, un créateur d'univers magiques et enchantés, peuplés de fées, d'elfes et autres farfadets ! Un sort contraire en a décidé tout autrement : Fatalitas ! »
Dans ce film, il y avait une des rares bonnes idées que tu aies jamais conçue: « Mais que la vérité soit rétablie : La vraie coupable, c'est Miss Plunkett : un personnage que Claeys avait crée mais qui, rapidement, avait pris ses distances avec son démiurge, contestant ouvertement les rôles et les actions que l’auteur lui prêtait. Finalement, elle réclama son libre-arbitre pour s'émanciper complètement! A-t-on jamais constaté une telle arrogance de la part d’un personnage, demandait Claeys? Bien sûr que non ! Ah ! Elle méritait une leçon, et une des plus sévères ! Mais comment la lui infliger, vous demandez-vous ? Rien de plus simple: il suffisait à l’auteur de traquer la fâcheuse et de la liquider…
- C'est Arthur Conan Doyle lui-même, un vieux copain, qui m'a soufflé cette idée!
- Aurais-tu totalement perdu la raison?

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