samedi 25 février 2012

« Un Tueur passe »


- J’en étais certain ! - s’exclama l’auteur.
- Seigneur ! Et de quoi donc ?
- Du fait selon lequel j’avais bien illustré « Un Tueur passe » de Rene Brabazon Raymond, plus connu sous le pseudo de James Hadley Chase.
- Montrez moi ce que les graphistes en avaient fait ?... Oh ! C’est particulier mais j’imagine que cela a son charme !
- Sans doute vous demandez-vous pourquoi j’ai accepté ces interprétations de mon travail ?
- Pour l’argent, pardi !
- En partie. Mais, d’autre part, au début des années quatre vingt dix, les maquettismes ou les graphistes me dirent en chœur, et de tous côtés, que mon style était révolu. Il convenait, qu'ils affirmaient, de donner un bon coup de peinture à mes machins tout tristes, en noir et blanc.
- Naturellement, vous vous êtes interrogé sur le bien-fondé de ces remarques ?
- J’ai même douté de moi-même.
- Et, du coup, vous avez laissé faire pour voir ce que cela donnait. Je comprends. Mais n’aurait-il pas été plus simple que vous vous en occupiez vous-même ?
- C’est que, dans un premier temps, je suis passé à côté de la révolution informatique... Certains me parlaient de cette machine mais je les moquais. Je me croyais encore du temps de Norman Rockwell ou de J-C Leyendecker et pensais que je pourrais dessiner le même genre de trucs toute ma vie !
- Rêveur, va ! Mais pourquoi utilisiez-vous de grosses trames Mécanorma ?
- C’est que les graphistes avaient préféré, à des dessins originaux, la reprise de certaines de mes vignettes collectées dans « Magnum Song ». J'en avais déduit que, ce qui avait toutes leurs faveurs, c’était le côté mécanique d’une impression « SIMILI ».
- Et c’est la raison pour laquelle vous avez exagéré cet effet de trame ? Vous êtes décidément très complaisant.
- C’est que l’on me paye pour plaire. Hélas, mes efforts ne sont pas toujours reconnus...

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