lundi 6 février 2012

Le Père Lachaise


- Je crois plutôt - reprit-elle - que la cause de cette descente aux Enfers de la SOLDE réside dans le luxe de détails avec lequel vous avez représenté certaines scènes sentimentales, appelons cela ainsi.
- Vous croyez ? Je reconnais, rétrospectivement, avoir exagéré.
- J’imagine, en même temps, qu’il faut bien faire l’expérience des excès pour apprendre jusqu’où l'on peut aller trop loin ! Mais... Où sommes-nous ?
- Dans les allées du Père Lachaise. C’est un endroit qui ne m’évoque que de lugubres souvenirs car, quand j’étais enfant, j’étais contraint d’y faire, chaque Jour des Morts, un petit pèlerinage : du coup, je me demande bien pourquoi j’y ai situé une scène !
- Certainement pour des raisons architecturales. Et, même si vous le niez, vous ne dessinez que le Paris de votre enfance ou, plutôt, l’idée que vous en avez gardée. Dites, à ce sujet, Paris : vous n’avez jamais ressenti comme une injustice de n’avoir pas été sollicité pour l’adaptation de certains cycles romanesques dont chaque enquête se situait dans un quartier différent ?
- Pas du tout, quelle horreur ! Il y a toutes sortes de coins dans lesquels je n’ai jamais mis les pieds, ou alors à contrecœur, et il n’est pas question de les dessiner. Ni même de faire allusion à leur existence !
- Comme le Quinzième ?
- Et un tas d’autres. Paris se borne, pour moi, aux Buttes-Chaumont, Saint Germain des Prés et Auteuil .
- C’est assez limité.
- Je suis un type assez limité !

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