jeudi 23 février 2012

« A rebours »


- Mais - commença-t-il - avant de pénétrer dans ce Temple consacré à la beauté, « L’Ile aux Dames » je veux dire, revenons aux inspirations d’Oscar. Cela nous amène à faire un détour par le « Paris-Fripon »…
- Une boite de strip-tease, un autre haut-lieu culturel, selon votre échelle viciée des valeurs.
- Nous y retrouvons Miss Plunkett. Elle doit jouer une « SALOMÉ ».
- Comme celle que décrit Karl-Joris Huymans dans « A rebours » : « Ici, elle était vraiment fille; Elle obéissait à son tempérament de femme ardente et cruelle; Elle vivait, plus raffinée et plus sauvage, plus exécrable et plus exquise. Elle domptait plus sûrement les volontés de l’homme, avec son charme de grande fleur vénérienne, poussée dans des couches sacrilèges, élevée dans des serres impies. » C’est cela ?
- Exactement. Dans le drame en UN ACTE d’Oscar Wilde, Salomé dit à la tête décollée du Baptiste : « Ton corps était une colonne d'ivoire sur un socle d'argent. C'était un jardin plein de colombes et de lis d'argent. C'était une tour d'argent ornée de boucliers d'ivoire. Il n'y avait rien au monde d'aussi blanc que ton corps. Il n'y avait rien au monde d'aussi noir que tes cheveux. Dans le monde tout entier il n'y avait rien d'aussi rouge que ta bouche. Moi, je t'ai vu, Iokanaan, et je t'ai aimé… » Ce qui me rappelle : « Ses mains sont des globes d'or, garnis de pierres de Tarsis. Son ventre est une masse d'ivoire, couverte de saphirs. Ses jambes sont des colonnes d'albâtre, posées sur des bases d'or pur. Son aspect est celui du Liban, sans rival comme les cèdres. Ses discours sont la suavité même, et tout en lui n'est que charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon époux… »
- « Le cantique des Cantiques » ? Vous vous faites des idées.

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