mardi 24 janvier 2012


- Mais oublions les fautes de raccord et votre indifférence à l’égard de la géographie. Était-ce pour échapper au désespoir qui vous avait envahi après la disparition de tout un album non édité…
- Le funeste « Été Noir » !
- Voilà ! Vous vous êtes lancé dans le projet de « Lüger et Paix », une superproduction qui bafouait toute espèce de raison.
- Vous exagérez : ces planches avaient été entièrement subventionnées par la générosité de mes copains Albin et Michel.
- N’importe qui aurait placé judicieusement cet argent.
- Mais je l’ai fait, à ma manière.
- Autant écrire sur du vent…
- Comme aurait dit Douglas Sirk ! Rappelons que l’idée de « Luger et Paix » était celle d’un P08, récupéré comme trophée de guerre, sur un soldat allemand. Lequel avait été cisaillé à la mitrailleuse lourde par trois ploucs de Bâton-Rouge, cela juste après que l’armistice eut été annoncée. Le responsable était retrouvé, quelques mois plus tard, dans un bobinard de Storyville, le pantalon sur les chevilles et la cervelle sur le plafond.
- Quel manque de tenue. Le parabellum passait ensuite de mains en mains, semant la mort et la désolation derrière lui !
- Le problème vint du fait que, au bout de trois quatre FLASH-BACK, je me suis demandé comment retrouver la piste des possesseurs trépassés. J'ai alors demandé l’aide d’un scénariste expérimenté, Richard D. Nolane, et à ses talents de Script-doctor. Il eut immédiatement l’idée d’une Agence spécialisée dans le recensement d'objets étranges.
- Comme dans « Warehouse 13 » ?
- C’était bien avant ! De toute façon, cette Agence faisait dans le genre artisanal, tendance Charles Fort ! Nous voyons ici la seule et unique employée de cette étrange entreprise : Connie…
- Laquelle découpe un fait-divers bizarre, comme c'est étrange ! Mais que fait Johnny ?
- Adossé à une belle reproduction d’une œuvre de J. C. Leyendecker, entièrement dessinée à la main par moi-même, il médite.
- C’est bien son genre !

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