mardi 24 janvier 2012

221 bis Baker Street


« Je le reconnais : c’est Sherlock Holmes ! » vient-elle de s’exclamer tout-à-trac, et pour ainsi dire inopinément, réduisant à rien les efforts méritoires de l’auteur pour construire son récit.
- Que me racontez-vous là ?
- Il s’agit bien de notre ami libraire de bandes dessinées, non ? C’était le premier en Avignon, il y a…
- Oublions.
- Ah, vous et votre hantise du temps qui passe ! Ce libraire servit de modèle pour toutes vos représentations du morphinomane du 221 bis Baker Street. De « Une Étude en Rouge » au « Signe des Quatre » et en passant par les anthologies de Jacques Baudou et Paul Gayot.
- Vraiment, j’en ai tant fait que ça ? M’en souvenais plus… Mais là, enfin sur la planche précédente (le lecteur ne va plus rien comprendre !), il jouait le rôle du professeur Suydham, un célèbre psychiatre adepte de thérapies douces, genre séances d’électrochocs ou lobotomies frontales.
- C’est curieux cette défiance que vous affichez envers la médecine de l’âme. Mais je me demandais : Holmes, était-ce un adepte de la morphine ou de la cocaïne ?
- Je crois qu’il ne dédaignait ni l'un, ni l'autre. A ce sujet, les trucs holmésiens, savez-vous que, dans un épisode, Gregory House présente son permis de conduire et on peut lire sur celui-ci que notre adepte de l'hydrocodone réside au 221 Baker Street Appartement B…
- Fascinant. Qui est House ?

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