jeudi 26 janvier 2012

« THRILLER »


L’auteur aimerait vraiment que sa vie se conjugue un peu au présent et parler, par exemple, du script qu’il vient de rédiger. Et un POLAROID (le genre de truc dont il se sert pour régler ses éclairages et trouvé sur sa table à dessin) lui semble l’occasion idéale pour briser la chaîne infernale de ses souvenirs.
Non seulement les yeux et les mains de Karin en font le modèle idéal, enfin selon les inclinations de son âme, mais ils ont cogité ensemble une histoire de petit chaperon rouge. Celle d’une jeune femme modèle qui tombe sur toutes sortes de « big bad wolf ». Le texte dit :
« Bon, moi, t’as bien compris : mon truc, c'est le nu érotique » qu’il m’a annoncé tout de GO. Ça me changeait de mes timides, ceux qui disent vouloir faire du portrait ou du nu artistique. Pour commencer. Ceux-là, les petits branleurs, ils m’intéressent pas. Je les laisse se tripoter tout seuls dans leurs coins ! Moi, je traque le gros gibier et ma clientèle, c’est presque que des vieux, la quarantaine bien tassée. A croire que plus ils avancent en âge, plus ils deviennent obsédés. A cinquante balais, c’est le bouquet, un vrai concentré de vice »…
- Mais, en réfléchissant, je me suis dit que ce personnage faisait vraiment trop dans le genre « HARD BOILED DICKS » et en supposant que ce terme puisse s’appliquer aux dames. Et si j’en faisais une fille de papier ?
- Un personnage imaginaire, voulez-vous dire ? Mais... Saperlipopette ! C’est la couverture que vous aviez réalisée pour le magazine « THRILLER ».
- Quoi ?
- Oui, cette publication où vous retrouviez toute la bande d’Aix-en-Provence : Richard D. Nolane, Claude Ecken, Paul Glaudel, Jean-Christophe Gilly et dont le rédacteur en chef était Charles M*...
- « THRILLER », vous dites ? Ca me rappelle quelque chose. Quelle année ?
- 1982.
- Je me souviens…

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