jeudi 13 octobre 2011


- « La Nuit Américaine » est une autre convention consentie entre le créateur, qu’il soit cinéaste ou metteur en scène d’images fixes, et le spectateur. C’est aujourd’hui un procédé tombé en désuétude.
- Car je fais aussi de « La Nuit Américaine » sans le savoir ?
- Il s’agit d’un artifice qui consiste à donner au plein jour l’impression de la nuit, soit en sous-exposant la pellicule, soit en utilisant des filtres. Ton truc préféré, je n’ose dire ta posture systématique, a toujours été de passé un aplat d’encre de chine noire sur le ciel, avec un raccord sur les toits qui est directement inspiré par les clichés de Jean-Loup Sieff…
- Qui ?
- Un photographe très connu, sauf de toi-même ! En parlant de « Nuit Américaine », je me souviens du film de François Truffaut. La Script-Girl, interprétée par Nathalie Bayle, dit : « Moi, pour un film, je pourrais quitter un type. Mais, pour un type, je ne pourrais jamais quitter un film ! » Commentant ainsi l’attitude contraire de la stagiaire (Dany) qui plante le tournage pour suivre un cascadeur anglais.
- Un cascadeur anglais, quelle horreur !
- Pour bien faire comprendre qu’il s’agit de la nuit, t'ajoutes souvent une représentation de l’astre lunaire. Il y a assez peu de dessinateurs qui ont autant chanté « Moonlight Serenade » !

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