mardi 21 juin 2011
- Mince de seringue ! - Qu’elle s’exclama - Où l’aviez-vous trouvée ?
- Chez un ami médecin, un spécialiste des oreilles. Il avait, pour agrémenter son cabinet, placé toutes sortes d’instruments anciens dans une vitrine.
- Une vision qui devait drôlement rassurer le patient ! En tous cas, et quel que soit l’usage pour lequel était prévu cet instrument, j’espère que ce personnage de toubib déséquilibré ne va pas pratiquer une prise de sang car la victime risque de s’en trouver exsangue ! En parlant de médecine, c’est curieux ces relations que vous avez toujours entretenu avec les disciples d'Hippocrate. Un peu comme avec les magistrats, les avocats et même les faits-diversiers…
- Pour ces derniers, avocats et magistrats, mon petit commerce criminel créait une forme de complicité !
- Plaisantez ! Cependant je crains que l’ensemble de votre carrière ne laisse soupçonner, de votre part, une forme de complaisance envers le crime. Dans « La Poison », Sacha Guitry écrivait ce dialogue :
Le Procureur : Et c’est pourtant ignoble de tuer !
L’avocat : Oui, mais ça fait vivre tant de monde... !
Et en chœur : A commencer par nous !
- Très amusant ! - Gloussa l'auteur - Quand nous trouvons une bonne formule, nous avons naturellement le désir de la replacer. Au cas où, par hasard, elle n’aurait pas été appréciée à sa juste valeur, la première fois ! Ainsi dans son dernier film, « Les trois font la paire », récit de la courte vie d’un jeune voyou fort sympathique mais volontiers assassin, Sacha fait une nouvelle variation sur ce thème. A la fin du film, c’est l’auteur lui-même qui conclut assis derrière son bureau : « Je m’en serais voulu de passer pour complaisant à l’égard des criminels… Mais, d’autre part, qu’il y ait des criminels, je l’admets volontiers : il faut bien que tout le monde vive ! »
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