vendredi 4 novembre 2011

« L’Homme aux mille visages »


- Mais, plutôt que de nous attarder sur vos petites phobies…
- Sans lesquelles je n'aurais rien crée puisque que n'ayant rien à mettre en scène !
- C’est une possibilité, je vous l’accorde.
- Vous ai-je déjà dit que j’ai vu s’éteindre peu à peu, mais inexorablement, la flamme artistique chez certains de mes pairs, lesquels avaient noués des relations, à la fois trop longues et trop personnelles, avec des « shrinks ».?
- Des « docteurs Maboule », en français. Oui, vous me l’avez raconté mille fois. Mais revenons à « L’Homme aux mille visages ».
- Jean-François Jung voulut, dans « Le Monde de Jean-Claude Claeys », reconstituer cette scène. Le malheureux passa une partie de la nuit sous le robinet d'arrosage du jardin, tandis que la caméra panotait complaisamment sur les filets d'eaux qui ruisselaient sur le « BURBERRY » détrempé. Et je ne veux pas faire de contre-publicité à ces ingrats dont j’ai fait la fortune en multipliant les représentations de leurs imperméables, mais ils sont tout, ces trench-coats, sauf imperméables !
- Notons qu’il s'agissait, au départ, d'une publication du Centre Georges Pompidou. Dans les Cahiers du CCI, un numéro spécial intitulé : « Tout Autour, Banlieues d’images et d’écritures ».
- Je l'avais oublié, cette publication pourtant prestigieuse! Hum... Je me demande bien pourquoi j'avais dessiné cette planche et quel était son rapport avec le thème des Banlieues?... J'ouvre le bouquin et je me rends compte que j'avais alors inséré des bulles. Elles disaient, ces bulles: « Février 1934, dans la banlieue industrielle de Solingen... Une pluie fine tombait sur la Ruhr: je relevai le col de mon Burberry. En vain, un filet glacé me ruissela entre les épaules! Je frissonnai: les pavés mouillés reflétaient le rougeoiement des usines où se forgeaient les armes d'une revanche à venir. Fallait que j'en réfère immédiatement à Downing Street... ».
- C’est pathétique !
- Oui, des réminiscences de l'Agent Secret X13, j'en ai peur.
- Dans ce numéro des Cahiers du CCI, je lis même une interview de Robert Doisneau, dedans.
- Robert Doisneau, vraiment ?... ©1986 : tout s’explique. C'est qu'il y en a de l’eau qui est passée sous le Pont Mirabeau!
- Où coule la Seine ?
- De préférence !

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