lundi 21 novembre 2011

Les Lieux du Mystère


- Au sujet de vos petites incartades hors du monde de l’édition, poursuivons avec vos expériences théâtrales.
29 avril 2003, Arles. Sur la scène d'un théâtre magnifiquement rénové, se déroule la première d’un spectacle singulier : Le Philharmonique de la Roquette joue en direct, je n’ose dire en chair et en os, les compositions écrites et arrangées par eux-mêmes tandis que sur l’écran passe un film dessiné par l’auteur lui-même. Une fois de plus, il n’a pu résister à la tentation de se mettre en scène. Cette fantaisie commence ainsi :
Oscar Wilde écrivit: « Les artistes que j'ai connus et dont le commerce était agréable étaient de mauvais artistes. Les artistes authentiques n'existent qu'au travers de leur œuvre et, dans la vie, ne présentent absolument aucun charme. »
Ce garçon s'appelle Jean-Claude CLAEYS et il illustre parfaitement cet aphorisme.
C'est la moindre des choses : Il est illustrateur !
Il a froid. C'est l'hiver…
Même le café, dont il est grand consommateur, ne parvient plus à le réchauffer.
Pire, les doses massives de caféine ne font que stimuler l'infernale effervescence de sa cervelle.
Il souffre de cette singulière maladie qui ravage les races à bout de sang. La mélancolie noire.
CLAEYS maudit l'emploi que le théâtre de la vie lui a dévolu. Emploi dans le sens : Jeune premier, ingénue, servante ou valet…
Lui, il est un spécialiste de la représentation de la mort violente, du crime organisé et de la délinquance artisanale.
Et quand il dessine simplement une jolie fille, son public cherche un maniaque caché derrière un pan de mur foudroyé ou un Chesterfield patiné…
- Il y aura SEPT REPRÉSENTATIONS !
- Résolument! Sept, pas une de plus, pas une de moins. Ne dit-on pas que le SEPT est un chiffre magique, bénéfique et chanceux car il est la somme de deux nombres eux-mêmes propices à la bonne-fortune: trois et quatre.

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