mardi 14 mai 2013

« Les Damnés »



- Et pourquoi ne trouviez-vous plus le bonheur en faisant l’ILLUSTRATEUR : « on se lasse de tout, c’est une loi de la Nature » ?
- Non, je n’étais pas très à l’aise dans la représentation de toutes ces guerres, celle en Afghanistan, celle en Irak, les histoires mettant en scène de fumeuses théories conspirationnistes...
- Pourquoi les avoir dessinées, alors ?
- Ben, c’est mon métier et je me voyais mal dire « NON » à Hachette / Le Livre de Poche...
- Évidemment... Houlà ! Vous vous êtes drôlement arrangé sur ce dessin.
- C’est que j’étais sensé être l’incarnation même du MAL. Je résume le PITCH : « Elizabeth Scarlatti, fondatrice de l'immense fortune Scarlatti, réunit secrètement les leaders industriels d'Europe et des États-Unis afin de sauver le MONDE LIBRE des plans machiavéliques de son fils, l'élégant, le brillant, mais extrêmement dangereux Ulster Stewart Scarlatti. Ulster Stewart Scarlatti devenu Heinrich Kroeger, partisan fanatique des nazis, un type prêt à livrer au IIIe Reich l'arme la plus puissante de la terre : toute la fortune de la famille Scarlatti... »
- Ah, quel salaud !... Mais avouez.
- Quoi donc ?
- Vous avez songé à ce film de Visconti... Hum... Comment s’appelait-il déjà ?
- « Les Damnés » ? Oui, un mélange de Frederick Bruckmann et de Martin Von Essenbeck, sur fond des puissantes aciéries de FEU le baron Joachim...
- Dites : il est pas très net votre ciel et l’on voit distinctement des traces de pinceaux.
- Ah, la gouache : ça laisse toujours des traces !

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