jeudi 16 mai 2013

« Connie défit son corsage »



- C'était Ève qui tenait le rôle. Elle venait d'avoir dix-huit ans...
- Et vous avez mis de l'ordre à vos cheveux ?
- Et pourquoi pas « un peu plus de noir sur mes yeux » pendant que vous y êtes ! Non, arrivé à ce point, je me demande...
- Oui ?
- Le texte, déjà deux fois remanié et selon les versions, disait : « Connie défit son corsage »...
- Ça fait doublon avec l’image.
- Et comme le type au nœud-papillon vient de faire « Oups ! » ou « Gasp ! », ça dépend des versions, je pourrais simplement écrire sur l’image UNE : « Elle faisait souvent cet effet-là, Connie... »
- Ainsi le lecteur peut concentrer toute son attention sur votre goût du décor.
- Voilà. Nous en arrivons à l’image DEUX et au Maître de Cérémonie...
- Oh, mais je le reconnais celui-là : c’était le concierge quand nous habitions dans le quartier de La Balance, ce bel appartement au pied du Palais des Papes, avec vue sur le Rhône et, plus loin, sur la Tour Philippe le Bel…
- Vous en souvenez-vous : un matin, les inspecteurs de police ont sonné. Ils voulaient savoir si nous avions entendus des bruits, dans la nuit.
- De dangereux individus seraient enfuis - pensaient-ils - en passant par les toits et, peut-être, notre terrasse…
- Ils venaient de commettre un massacre dans l’Hôtel Sofitel, lequel était imbriqué dans le corps du même bâtiment…
- Mais nous n’avions rien remarqué...
- Bien que cet été-là fut si chaud que la grande porte-fenêtre était restée grande ouverte toute la nuit...
- Notre vie était devenue un vrai ROMAN NOIR.
- Il était temps de se mettre au VERT...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire