dimanche 25 décembre 2011
- Enfin, virtuellement ! Je me souviens de cette anecdote que vous me racontiez à propos de Léo Malet. Une américaine s’étonnait auprès de l’épouse de ce dernier de la grande science qu’avait l’auteur des mœurs criminelles et du milieu de l’UNDERWORLD. Elle demanda: « Pour en savoir si long, votre mari a du vivre longtemps aux États-Unis ? »
« Vous pensez ! Le plus grand voyage qu’il ait jamais fait, c’est Paris-Montpellier ! » répondit du tac-au-tac l’épouse de Léo Malet. Au fait, vous avez bien illustré certains de ses livres ?
- Pas directement : plutôt ceux de Frank Harding !
- Dans la préface que François Guérif écrivit pour l’une de ces rééditions chez NéO, nous pouvons lire au sujet de ces cités plus inventées que réelles : « C’est une ville imprécise, semblable à n’importe quelle métropole américaine ». Jacques Baudou renchérit : « La ville est la véritable STAR mais, paradoxalement, elle est très faiblement caractérisée… » Ainsi, comme l’exprime si bien Crystel Pinçonnat : « L'inscription de quelques noms propres suffit à ancrer le scénario dans la réalité américaine. Ce procédé crée artificiellement des lieux intérieurs ou extérieurs complètement stéréotypés tels une rue déserte dans un quartier sinistre, un terrain vague, un hôtel sordide ou une usine désaffectée. La ville est comme vidée de son contenu pour mieux déployer son rêve. Elle permet d'enchâsser des décors oniriques et hallucinés qui prennent l'allure de visions »...
- Exactement. Ainsi, sur l’image précédente, ce ne sont pas les quais de New-York City que j’ai mis en scène mais ceux de Granville. J’avais simplement écrit : « Une heure du matin, sur les quais de Old Jamaïca Embankment »…
- Et ce n’est pas vraiment l’aérodrome de La Guardia.
- J’en doute assez !
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