vendredi 23 décembre 2011


- Dans « Paris-Fripon », notre auteur croit bon de greffer une intrigue parallèle et dans laquelle il met en scène un certain Jean-Léon Jérôme, Ministre de la Culture, qu'il décrit ainsi:
« Jean-Léon prenait très à cœur son portefeuille ministériel et n’hésitait jamais à mouiller sa chemise sur le terrain pour découvrir de nouveaux talents.
Oui, Jean-Léon était un vrai mordu des ARTS, sous leurs formes les plus diverses et souvent les plus avant-gardistes. Intérêt touchant qu’il cultivait de préférence au « Paris-Fripon », ce temple de la culture, véritable serre propice au développement et à la croissance des plus belles plantes de la capitale. De plus, lui-même artiste amateur, il avait fait passer sous ses pinceaux toutes les artistes qui se produisaient sur la scène du célèbre cabaret.
Sa véritable passion, c’était en fait la peinture à l’huile mais, pour des raisons olfactives, il avait du y renoncer : vous imaginez un ministre qui laisse derrière lui des effluves d’huiles, de térébenthine et autres vernis ? Bien sûr que non. Alors, la mort dans l’âme, il s’était résolu à la pratique de la sanguine et des aquarelles. Il accompagnait toujours ses petits dessins de maximes ou de versets de l’Ancien Testament. Lesquels, même s’il ne les comprenait pas toujours, donnait à son œuvre des profondeurs insoupçonnées… »
- Quelle absurdité ! C'est un peu comme si vous mettiez en scène un très haut responsable des affaires de ce monde et lui prêtiez des frasques de nature à ruiner sa carrière et tout cela, par exemple, dans la suite d’un palace international. C’est invraisemblable.
- Totalement ! - Confirma la Brunette - Il n’y a que dans l’imagination des romanciers de gare que des hommes politiques se révèleraient être des disciples de Priape, trainant derrière eux une longue cohorte de scandales plus ou moins bien étouffés sous l’oreiller !
In petto, l’auteur convint que ce genre de choses ne pouvait se produire dans la vie réelle. Il avait parfois trop d’imagination...

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