mardi 22 février 2011

Le mélange des genres...


- Le Syndicat des Modèles ne put rien faire pour sauver Elisabeth Siddal - dite Lizzie - une fois qu’elle eût épousé Dante Gabriel Rossetti…
- Dante Gabriel était un garçon imprégné de hautes valeurs morales, qu’il exaltait dans son art, mais qui semblait incapable de les pratiquer dans la réalité. Ainsi, il avait prit comme maîtresse Fanny Cornforth que chacun peut découvrir sous les traits de « La belle Rosemonde ». En même temps, profitant d’un voyage au Moyen-Orient de son ami Holman Hunt, il se lança dans une liaison avec la fiancée de ce dernier, Annie Miller : ce qui, d’une manière assez incompréhensible, refroidit la chaude amitié de Hunt envers lui. Qu’importe ! Dante Gabriel se lia alors avec John Ruskin dont la jeune épouse Effie venait de rejoindre Millais. Jamais le Syndicat des Modèles ne fut autant sollicité mais sans pouvoir vraiment intervenir tant le mélange des genres et la confusion des sentiments étaient grands! Quoiqu’il en soit, un soir Lizzie absorba, un soir où son époux travaillait avec Fanny, une dose de Laudanum dix fois supérieure à la prescription médicale. Et ce dont les bains glacés de Millais n’avaient pu s’acquitter, le Laudanum le fit!
- Exactement ! Lizzie fut enterrée au cimetière de Highgate et, empli de remord, Dante Gabriel fit placer, dans le cercueil, un précieux cahier contenant tous ses poèmes. A peine fut-il revenu dans sa maison Tudor de Chelsea, que notre peintre se demanda s’il n’avait pas fait une belle connerie. Et ni les Wombats, ni les Paons et ni les Kangourous qui s’y baladaient ne purent le distraire de ce tourment... Non ! …
- Quoi, que dites-vous ?
- Sur ce dessin, vous m’étranglez encore !
- Que voulez-vous, il fallait bien que je gagne ma vie ! Ce qui me rappelle... Dans son dernier film, « Les trois font la paire », Sacha Guitry conclut lui-même le récit, assis derrière son bureau : « Je m’en serais voulu de passer pour complaisant à l’égard des criminels… Mais, d’autre part, qu’il y ait des criminels, je l’admets volontiers : il faut bien que tout le monde vive ! »

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