dimanche 20 février 2011
Cités et Lieux inventés.
- Au fait, vous n’avez jamais illustré Nestor Burma ?
- Heu, non... Enfin, je crois pas… Les éditeurs ont du pensé que je connaissais trop mal Paris pour illustrer ces romans-là. J’étais plutôt reconnu comme le spécialiste d’une Amérique à la fois feuilletonnesque et fantaisiste…
- USA où vous n’aviez jamais mis les pieds !
- Non ! Et Léo Malet non plus… A une américaine qui s’étonnait auprès de l’épouse de ce dernier de la grande science qu’avait l’auteur des mœurs criminelles et du milieu de l’UNDERWORLD : « Votre mari a du vivre longtemps aux États-Unis ? »
- Pas du tout : le plus grand voyage qu’il ait fait, c’est Paris-Montpellier !
- Au sujet de ces cités plus inventées que réelles, François Guérif note: « C’est une ville imprécise, semblable à n’importe quelle métropole américaine ». Jacques Baudou renchérit : « La ville est la véritable STAR mais, paradoxalement, elle est très faiblement caractérisée… » Ainsi, « l'inscription de quelques noms propres suffit à ancrer le scénario dans la réalité américaine. Ce procédé crée artificiellement des lieux intérieurs ou extérieurs complètement stéréotypés tels une rue déserte dans un quartier sinistre, un terrain vague, un hôtel sordide ou une usine désaffectée. La ville est comme vidée de son contenu pour mieux déployer son rêve. Elle permet d'enchâsser des décors oniriques et hallucinés qui prennent l'allure de visions »...
- Ah - reprit-elle - mais nous avons quitté la métropole pour visiter un autre lieu de mémoire : les plages qui s’étendent au bout de la cité et où le syndicat du crime amènent ses proies pour leur dernier voyage !
- Oui, une scène follement sentimentale : voyez comme le héros la tient tendrement …
- Quelle blague : il lui administre plutôt les derniers sacrements !
- ‘ffectivement ! Je n’avais pas bien vu…
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