mercredi 16 février 2011

Ce que disaient les Patriciens, à Rome...


- Et si nous parlions de Jupiter ?
- By Jove ! Vous ? Mais que faites-vous ici?
- Je me suis dit qu'il convenait de trouver un rebondissement inattendu dans votre script dont l'intrigue menaçait de s'enliser! D'où ma venue, celle du Fantôme venu des années lointaines...
- Non?
- Si! Mais revenons à Jupiter… Vous connaissez bien sûr ce tableau de Watteau « Jupiter et Antiope » et qui est exposé au musée du Louvre. Je vous en rappelle cependant l’argument : Le suzerain des Dieux, qui a pris l'apparence d'un Satyre, vient de séduire Antiope. Comblée, elle pique ensuite un petit roupillon. Jupiter en profite et s’abîme dans la contemplation de la croupe de la belle endormie.
- Je n’ai jamais compris Jupiter. Ce type est l’autorité suprême sur l’Olympe et tous les autres Dieux sont dépendants de lui. Cependant, dès qu’il désire une fille, il faut qu’il recoure à des stratagèmes idiots : devenir une pluie d’or pour posséder Danaé ou prendre l’apparence d’un cygne pour se taper Léda...
- Et vous auriez vu la chose comment, vous ?
- Qu’il se conduise comme les patriciens, à Rome, qui tendaient le doigt et disaient: Te paedico ou Te irrumo. C’était la norme sous Cicéron, à la fin de la République ou encore celle de Sénèque, sous l’Empire. Attention ! Je dis pas que c’était cool, bien au contraire : mais Jupiter n’avait qu’un mot à dire, « JE TE VEUX », et l’affaire était réglée !
- C'est l’histoire de l’Art qui en aurait été bouleversée ! Y aurait-il simplement, et à ce compte-là, une histoire de l’Art ? Ce n'est pas seulement Watteau qui aurait été à cours de sujets mais aussi Le Corrège, le Titien, Andrea del Sarto et François Boucher...
- Oups ! Je n’y avais pas songé…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire