jeudi 4 août 2011

Le Code Hays


C'était, je m'en souviens, pour un roman de Christopher Carter... « Trop de SEXE, Claeys, trop de SEXE ! » - Qu’on me reprocha du côté de la Place d’Italie.
- Que voulez-vous dire ?
- Nous sommes une Maison d’Édition respectable et nous ne saurions publier, en couverture, une scène représentant une jeune femme qui se caresse langoureusement, le regard perdu dans ses plaisirs solitaires!
- Bonté Divine ! Qu’allez-vous imaginer là ?
- Vous niez ?
J’ai pensé: « Je le jure devant Dieu, c’est bien sur son ventre que la comédienne posait une main innocente. Un effet d'optique, le raccourci, peut-être? » Et puis j’ai songé à ce type, Hays. Oui, celui qui fit rédiger le Code portant son nom et qui, à partir des années trente, fit peser, sur la production cinématographique hollywoodienne, des contraintes morales de la plus extrême sévérité. Par exemple, les nombrils ne devaient jamais être montrés. Y'avait une bonne raison à cela! En 1952, l'épouse du sénateur demanda le divorce : elle affirmait que son mari avait toujours confondu le sexe féminin avec le nombril ! J’ai pensé que les gens, ceux qui me refusaient ce dessin, étaient peut-être de cette obédience. Bah: je suis pas sur terre pour créer des embrouilles. On me paie, j'exécute !

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